Deuxième compétition universitaire, montée au niveau supérieur et 5e place au sprint massif
Deuxième compétition universitaire, montée au niveau supérieur et 5e place au sprint massif

Deuxième compétition universitaire, montée au niveau supérieur et 5e place au sprint massif

Ces deux dernières semaines, je n’ai eu ni l’envie, ni trop pris le temps de m’entraîner, mais j’ai tout de même réalisé quelques séances intensives, après constatation (pas très surprenante) de ma cruelle faiblesse dans les hautes intensités cardiaques lors de ma première compétition universitaire, après 7 mois sans courir. J’accrochais aujourd’hui un dossard pour la 2e fois, à Gyouda, dans la province de Saitama au nord de Tokyo (行田市 – qui s’écrit avec le kanji de “aller” et celui de “rizière”, mais il ne faut pas trop chercher à comprendre les noms de ville au Japon) sur le même circuit de 2,5km que la fois précédente. Deux différences notables néanmoins : grâce à ma seconde place, j’ai pu monter du troisième groupe au deuxième, ce qui signifiait un niveau un peu supérieur et une course un peu plus “logique”, ainsi que deux coéquipiers. Les conditions climatiques étaient également différentes, avec un vent très fort, soufflant de dos sur l’arrivée et de face à l’opposé, mais malheureusement très peu de côté.

Mieux au courant du règlement particulier de la JICF, la Japan Inter-College Cycling Federation, j’ai pu éviter de perdre mon temps d’échauffement en recherche de sonnette, de casque et en réajustement de dossard, bien que j’avais de nouveau oublié ma sonnette au premier passage à la signature, je ne m’y fais pas. Pour le casque, plutôt que de le changer, j’ai choisi de changer la gommette ; et coller la pastille d’un autre casque dans le mien a suffi à passer le contrôle. D’ailleurs, comme on n’avait pas suffisamment de sonnettes pour tout le monde, j’ai redonné celle qu’on m’avait prêté après la signature, sans que ça ne pose davantage de problème. A mes yeux, le plus incroyable n’est pas le règlement (il l’est, mais on pourrait défendre qu’il n’est l’oeuvre que de quelques personnes) mais le regard des locaux qu’il ne choque pas le moins du monde : quand je les interpelle “non mais sans déconnez vous ne trouvez pas ça aberrant ?” je ne récolte au mieux que des “ah oui, maintenant que tu m’y fais penser, c’est vrai que les sonnettes ne sont pas utilisées/19km de course c’est court/les casques ne sont pas vérifiés”. Encore au rayon des joyeusetés, lorsque j’ai voulu assister à l’arrivée des courses de la catégorie trois à la fin de mon échauffement, j’ai assisté à quelque chose de très déroutant. Les deux premiers se tenaient roue dans roue, mais le premier avait lancé à plus de 600m – il était évident que le second, celui que j’avais réglé d’ailleurs deux semaines plus tôt, allait l’emporter assez facilement, mais il s’est soudain étalé par terre à presque 60km/h en ayant voulu se retourner. Je me suis précipité à sa hauteur – enfin, je suis quand même resté incrédule quelques secondes – mais il était déjà debout, et commentait simplement “ah, c’est dommage” en rejoignant la ligne.

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En ce qui concerne ma course, je savais que je ne pouvais pas faire la différence sur la force sur un circuit plat et venteux avec 19 kilomètres de course, je suis donc resté un peu plus en retrait que la fois précédente, me concentrant plutôt sur les conseils que je pouvais donner à mes deux coéquipiers. L’un d’entre eux a trouvé l’ouverture à un peu plus de deux tours de l’arrivée, d’abord avec deux autres coureurs, puis tout seul alors qu’il restait cinq kilomètres à couvrir. A l’avant du peloton, je cassais les relais des autres coureurs incrédules qui peinaient à s’organiser, et il a continué à creuser jusqu’à presque huit-neuf secondes. Mais seul, il ne pouvait pas le diable non plus et dans la ligne droite vent de dos, les trois coureurs de l’université Meisei – pour l’anecdote, qui se trouve juste de l’autre côté du monorail qui longe notre propre université – se sont sacrifiés et le peloton s’est rapproché tout près. Lorsque j’ai remarqué que j’avais mon coéquipier dans la roue, j’ai tenté de faire le saut, mais je me suis immédiatement relevé, car j’avais été suivi. Il restait alors un kilomètre et demi, et nous étions revenu sur mon coéquipier échappé. Plus d’autre issue qu’un sprint massif, alors que je venais de tirer une petite cartouche. Je devais la jouer fine si je voulais l’emporter – la victoire ou rien, car seul le vainqueur monte vers la catégorie une. J’ai viré deuxième au bout de la ligne droite de 800 mètres. Quatre coureurs sont passés de l’arrière, j’ai sauté dans la roue mais avec le fort vent de dos, simplement prendre la roue coûtait déjà de l’énergie. Je n’ai pas pu les déborder, même si celui qui a mené de loin a beaucoup reculé : à presque 65km/h, les positions sont restées figées, et j’ai franchi la ligne 5e.

Les sensations étaient bien meilleures que lors de ma reprise deux semaines plus tôt. J’ai fait une course plus prudente, mais l’usure ne joue pas sur 20 kilomètres. J’ai peu de marge de manœuvre sur un circuit plat comme celui-ci. Il était possible de gagner si le vent avait soufflé mois fort voire de face sur l’arrivée, mais dans un sprint si rapide, je ne suis pas assez véloce. Dans de telles conditions, il m’aurait d’une part fallu un 11 dents – je n’avais que le 12, et arrivée directement de derrière comme ceux qui ont lancé le sprint, pour faire un sprint devant dès le début. Quant à mon coéquipier, il a bien joué le coup,  mais son erreur a peut-être été de lâcher ses deux compagnons dès le début. Une belle après-midi tout de même, mais il faudra retenter ma chance pour monter !

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