Reprise des compétitions après 7 mois d’inactivité !
Reprise des compétitions après 7 mois d’inactivité !

Reprise des compétitions après 7 mois d’inactivité !

J’ai accroché un dossard aujourd’hui pour la première fois depuis 7 mois. Si je n’ai pas arrêté le vélo, j’ai quand même réduit au tiers ou au quart mon volume d’entraînement. Avant de m’y remettre sur des courses un peu plus sérieuses, j’ai saisi l’opportunité de courir trois mois avec l’équipe de mon université. Au Japon, le sport universitaire est une institution à la fois remarquablement organisée et un peu amusante pour un occidental. Tout d’abord, toutes les compétitions académiques ont lieu le même jour sur un critérium fermé à la circulation, c’est-à-dire depuis le collège (il faut savoir que l’adhésion à un club est obligatoire à partir du collège au Japon). Le soleil se couchant très tôt, aux alentours de 4h30, elles sont ridiculeusement courtes : la mienne comptait 6 tours d’un circuit d’à peu près 2,6km, pour 16km. Drôle de retour si l’on sait que ma dernière compétition était le Tour de Sibiu, en classe UCI 1.1 ! Ensuite, j’ai découvert à ma grande surprise le réglement tout particulier exécuté par les comissaires de la JICF (Japan Inter-College Federation) : au moment de la signature sont opérés un contrôle des dossards (on mesure que 5cm sépare bien les deux numéros), un contrôle des casques (on vérifie que la pastille officielle de la fédération figure bien à l’intérieur du casque, ce qui m’a valu de devoir en emprunter un), un contrôle des vélos (la nature du contrôle me reste encore à ce jour inconnu) et, tenez vous bien, un contrôle de la sonnette. Non, vous ne rêvez pas : un vélo non équipé d’une sonnette se voit formellement interdit de départ. J’ai couru cinq ans au plus haut niveau, sur quatre continents différents, je n’ai jamais rien vu d’aussi absurde et d’hilarant – quoi que ça n’a rien de bien drôle lorsqu’on manque de peu de se voir refuser de départ pour absence de sonnette.

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La course en elle-même n’a pas été moins absurde : la seule consigne du directeur sportif à mon attention était de faire attention aux chutes, et en effet, au premier virage qui se situait après environ 150 mètres de course, le second tiers du peloton d’une trentaine d’unités s’est retrouvé au tapis. Je me suis donc promis de ne jamais redescendre plus loin que la 7-8e position, préférant parfois prendre du vent plutôt que de chercher l’abri dans une roue inconnue. J’ai laissé passer deux tours (un tiers de course) pour prendre la température de la manière de courir, avec le coeur déjà très haut mais sans difficulté dans les roues. J’ai tenté d’attaquer deux fois dans la partie vent de face qui précédait un enfilement de virages, seule portion de circuit où je pouvais espérer faire une différence, mais je n’ai pas eu suffisamment de punch pour creuser l’écart espéré. A un tour et demi de l’arrivée, un coureur a contré ma tentative et s’il a mis du temps à creuser du terrain, personne n’a vraiment été capable de prendre la poursuite à sa charge. De mon côté, j’ai été obligé de prendre le risque de ne pas rouler pour assurer une éventuelle deuxième place, car seuls les deux premiers accèdent à la catégorie supérieure. Les dix secondes qu’il possédaient encore à l’entrée de la dernière ligne droite lui promettaient la victoire ; de mon côté, j’ai dépassé le coureur qui menait le peloton juste avant le dernier virage avant de démarrer très fort à 600m de la ligne. Comme espéré, il n’a pas été capable de tenir le démarrage et le trou qu’il a creusé a suffi pour que je puisse aller au bout. Un coureur a réussi à revenir dans ma roue mais il n’a pas été capable de me prendre la seconde place synonyme de montée.

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J’ai couru dans une catégorie bien inférieure à mon niveau mais je n’ai tout de même pas réussi à gagner. La faute surtout à un gros manque de rythme, ce qui n’est pas étonnant après 6 mois sans travail intensif, mais c’était l’objectif de cette compétition. Je connais maintenant le travail qu’il me reste à abattre pour revenir à un bon niveau de coursier, et je compte encore profiter de trois compétitions de ce genre, qui représentent un excellent moyen de travailler ce qu’il me manque à l’entraînement.

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