Qu’est-ce qui fait la beauté de notre sport ? ou mon parcours idéal du Tour de France
Qu’est-ce qui fait la beauté de notre sport ? ou mon parcours idéal du Tour de France

Qu’est-ce qui fait la beauté de notre sport ? ou mon parcours idéal du Tour de France

 

Dans quelques jours devrait intervenir l’annonce officielle d’ASO au sujet du Grand Départ du Tour de France 2016. Néanmoins, la région de la Normandie a d’ores-et-déjà annoncé que c’est le département de la Manche qui était cette année partenaire du Tour pour le grand départ. Sur cette base, pour son concours annuel, le site web du Gruppetto a proposé de composer notre propre parcours du Tour de France 2016. Une fois mon tracé bouclé, je me suis dit qu’il s’agissait d’un prétexte idéal pour aborder le sujet du spectacle, car cela reste selon moi l’essence même de notre sport et du sport en général. Qu’est-ce qu’un beau parcours ? Mais d’abord, qu’est-ce qu’une belle étape ? Et puis d’ailleurs, comment proposer du spectacle aux spectateurs ?

 

Ces dernières années, nous avons vu fleurir dans les différents parcours du Tour des étapes de montagne courtes, généralement en fin de massif et en fin de Tour. Tout ceci a pris son origine en 2011, avec le succès d’une étape rendue mythique entre Modane et l’Alpe d’Huez, qui empruntait les cols du Télégraphe et du Galibier avant une Alpe sèche, sur moins de 110 kilomètres. Souvenez-vous : Alberto Contador, alors 5e du classement général à deux jours de l’arrivée à Paris, tente son va-tout en attaquant 3 kilomètres seulement après le pied du Télégraphe. Notre Thomas Voeckler national s’était senti en danger et avait répondu en personne, maillot jaune sur le dos, jusqu’à craquer peu après Valloire et faire éclater son bidon de rage au vu des millions de téléspectateurs. Tout était finalement plus ou moins rentré dans l’ordre, Pierre Rolland avait sauvé l’honneur de la bande de copains d’Europcar et le spectateur s’était pourléché les babines d’avoir vu un feu d’artifice d’attaques, de défaillances et de coureurs français. Et les organisateurs ont tellement apprécié la formule que nous avons le droit, l’année prochaine, à deux mini-étapes d’affilée : le 24 juillet, Saint-Jean-de-Maurienne – La Toussuire, 138 km et encore mieux le lendemain : 25 juillet, Modane – Alpe d’Huez, 110 km. Un air de déjà-vu… Déjà que l’Alpe d’Huez n’est pas le col le plus exotique de France.

 

On ne peut pas nier que ce genre d’étape peut faire énormément de bien à une course ces dernières années asceptisées par les équipes trop fortes et les leaders trop au-dessus du lot (suivez mon regard de l’autre côté de l’océan). Peut-être s’agit-il de la solution à opposer aux détracteurs d’ASO, qui préfèrent les parcours du Giro, plus difficiles et plus explosifs. Mais cette nouvelle mode ne peut pas proposer de réponse à toutes les situations. Faut-il y voir une tendance vers laquelle le cyclisme va tendre dans les années à venir, ou le concept va-t-il s’essoufler ? Cela signifie-t-il pour autant que les étapes-marathon, déjà en berne ces dernières années, sont forcément stériles ?

 

Il est coutume de penser ces derniers temps que la qualité d’une course ne dépend pas de son parcours, mais du bon-vouloir de ses coureurs, à qui on en vient même parfois à prêter de l’auto-suffisance. S’en est ensuivi le fameux proverbe “ce sont les coureurs qui font la course”, employé à tord et à travers. Certains semblent même croire que les coureurs, ces guerriers capables d’endurer 8h de course sur la neige au mois de mars et de sourire à l’arrivée se retiennent d’agir par simple flemme de l’effort. On prête les tords de la société à ces individus, pendant qu’on oublie qu’ils en représentent l’élite. Mais pourtant, on continue à s’entêter à vouloir trouver la solution dans le tracé des parcours : après avoir tenté le toujours plus long, toujours plus dur façon Zomegan (Angelo Zomegnan, directeur du Tour d’Italie jusqu’en mai 2011), on cherche à présent le toujours plus court, toujours plus dense. L’intention est pourtant toujours la même et les solutions sont toujours autant sujettes à scepticisme.

 

On a vu récemment, sur le dernier Tour de Grande-Bretagne par exemple, ou encore sur les épreuves olympiques que les courses où les équipes pouvaient aligner moins de coureurs au départ étaient souvent moins contrôlées, plus débridées que les autres. Plus débridées, non pas dans le sens où le peloton explose comme lorsqu’on cherche à vouloir faire plus dur, car dans une telle situation ce sont les meilleurs qui se retrouvent devant et peloton morcellé ne rime pas forcément pour autant avec course passionnante, mais au contraire dans le sens où il y a davantage de possibilités d’attaque, et donc où des coureurs moins forts peuvent contrebalancer leur faiblesse physique par leur opportunisme et leur intelligence tactique. C’est pourquoi je pense fermement que, dans un idéal de spectateur, la tendance devrait être non pas à chercher le parcours idéal, mais à réduire le nombre de coureurs par équipe. Si la force physique est moins influente dans le succès des athlètes, cela pourrait également jouer sur des facteurs que l’on n’attend pas forcément dans l’immédiat. L’injustice naturelle pourrait ainsi être davantage contrebalancée par le mérite, et dieu sait si un grand nombre de problèmes inhérents à notre sport sont liés à cette notion-là.

 

Si la réduction du nombre de coureurs par équipe au départ des compétitions était une solution si simple, pourquoi n’a-t-elle pas déjà été appliquée par l’UCI, dont le spectacle TV est le principal problème, loin devant le maintien des épreuves professionnelles de bas-niveau qui sont pourtant le socle de notre sport ? Tout d’abord, parce que ce n’est justement pas une solution si simple que cela : réduire le nombre de coureurs par équipe au départ des courses signifie ou réduire le nombre de coureurs par équipe, et donc licencier ou boucher un secteur déjà over-bondé ; ou bien augmenter le nombre de compétitions au programme des coureurs, et donc les déplacements, et donc des dépenses supplémentaires dans le trou budgétaire d’équipes déjà sur la corde raide. Mais réduire le nombre de coureurs par équipe au départ des courses signifie également augmenter le nombre d’équipes, et donc le nombre de sponsors ayant accès à la visibilité des grandes compétitions comme le Tour de France, et donc l’argent, l’argent, l’argent. Quel serait le véritable effet d’une telle mesure ? Je n’ai pas la prétention de pouvoir l’anticiper, mais j’ai au moins celle de lancer le débat.

 

En attendant, je me suis attelé à tracer le parcours que j’estimais le plus intéressant pour le Tour de France 2016, en essayant de ne pas tenir compte de mes goûts personnels, de mes lubies ni de mes favoris. Cela donne un parcours somme toute tout à fait crédible et réaliste, car je me suis également appliqué à respecter les codes et les habitudes d’ASO, les grands principes, les nombreuses contraintes, quelles qu’elles soient (éviter la côte d’azur en juillet, mettre en valeur la fête nationale, les week-ends car audience TV supérieure, des transferts raisonnables pour les coureurs, les grands principes de sécurité, de praticabilité, de logistique…).

 

Ainsi, j’ai remarqué que de grands principes se détachaient pour favoriser les rebondissements : établir une hiérarchie en début de massif grâce à un contre-la-montre ou une arrivée au sommet, puis laisser des possibilités aux retournements de situation en plaçant des enchaînements de cols avant un final plutôt en descente. C’est pourquoi je fais le pari d’une option plutôt à contre-courant de la tendance de ces dernières années : une seule arrivée au sommet (la première étape de montagne) pour six étapes de montagne. Je choisis également de ne pas les regrouper en deux gros blocs : trois jours séparent les alpes de l’ouest des pyrénées, deux jours l’ouest des pyrénées de l’étape des cols basques et à nouveau deux jours avant l’étape de montagne du massif central. Le tout reste très équilibré : deux contre-la-montre, sept étapes de pleine, six étapes vallonnées et six étapes de montagne.

 

Et vous, quel serait votre parcours ? Quelle direction le cyclisme doit-il prendre ?

 

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Image Prologue Cherbourg, 3.7km Samedi 2 juillet
Image Étape 1 Bricquebec – Saint-Martin-de-Landelles, 209.5km Dimanche 3 juillet
Image Étape 2 Le Mont-Saint-Michel – Mamers, 224.5km Lundi 4 juillet
Image Étape 3 Bonneval – Cosne-Cours-sur-Loire, 170.5km Mardi 5 juillet
Image Étape 4 Varennes-Vauzelles – Le Creusot, 132.5km Mercredi 6 juillet
Image Étape 5 Le Creusot – Besançon, 196.5km Jeudi 7 juillet
Image Étape 6 Besançon – Arc-et-Senans, 47.5km Vendredi 8 juillet
Image Étape 7 Ornans – Aigle, 186.5km Samedi 9 juillet
Image Étape 8 Martigny – La Plagne, 198km Dimanche 10 juillet
Image Étape 9 Épierre – Superdévoluy, 185km Lundi 11 juillet
Repos à Gap Mardi 12 juillet
Image Étape 10 Gap – Grasse, 225km Mercredi 13 juillet
Image Étape 11 Puget-sur-Argens – Marseille, 148km Jeudi 14 juillet
Image Étape 12 Miramas – Narbonne, 210km Vendredi 15 juillet
Image Étape 13 Narbonne – Les Angles, 159.5km Samedi 16 juillet
Image Étape 14 Mont-Louis – Lescure, 180km Dimanche 17 juillet
Repos à Saint-Girons Lundi 18 juillet
Image Étape 15 Saint-Girons – Oloron-Sainte-Marie, 213.5km Mardi 19 juillet
Image Étape 16 Saint-Jean-Pied-de-Port – Saint-Jean-Pied-de-Port, 104km Mercredi 20 juillet
Image Étape 17 Langon – Rocamadour, 193.5km Jeudi 21 juillet
Image Étape 18 Souillac – Aurillac, 193km Vendredi 22 juillet
Image Étape 19 Brioude – Chalmazel, 160km Samedi 23 juillet
Image Étape 20 Jossigny – Paris-Champs-Élysées, 130km Dimanche 24 juillet

 

 

Samedi 2 juillet
 ImagePrologue Cherbourg, 3.7km

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Le Tour 2016 s’ouvrira donc sur un court contre-la-montre en nocturne sur le bord de mer. Avec un format peu habituel, bien malin qui peut deviner qui sera le premier maillot jaune. Les purs rouleurs devraient buter dans le dernier kilomètre et la côte du cimetière, tandis que les puncheurs ne devront pas perdre de temps le long du port. Un exercice qui promet du spectacle et du suspense : le départ sera donné dans l’ordre inverse du classement UCI des coureurs.

Dimanche 3 juillet
Image Étape 1 Bricquebec – Saint-Martin-de-Landelles, 209.5km

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https://www.sisbos.fr/wp-content/uploads/2014/11/2_carte1.jpg Côte de Montpinchon (4th Category, 121 m, 1.6 Km at 4.0%, Km 75.2), Côte de Saint-Michel-de-Montjoie (3rd Category, 280 m, 7.8 Km at 2.7%, Km 137.2), Côte de la Graverie (3rd Category, 306 m, 3.5 Km at 5.4%, Km 152.7), Côte de Juvigny-le-Tertre (3rd Category, 253 m, 3.3 Km at 5.2%, Km 175.0), Côte de Chalandrey (4th Category, 139 m, 1.7 Km at 4.5%, Km 198.4), Côte de la Pigeonnière (4th Category, 170 m, 1.9 Km at 3.6%, Arrive).

Le département de la Manche sera à nouveau à l’honneur pour une première étape en ligne qui traverse le département du nord au sud. Le final visite les profils méconnus des collines de normandie, et devrait offrir une belle bagarre pour le premier maillot à pois… S’il ne donne pas des idées aux attaquants pour la victoire d’étape. L’arrivée, jugée au sommet de la côte de la Pigeonnière, habituel juge de paix de la Polynormande, sera sans doute trop difficile pour les sprinters.

Lundi 4 juillet
Image Étape 2 Le Mont-Saint-Michel – Mamers, 224.5km

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https://www.sisbos.fr/wp-content/uploads/2014/11/3_map.jpgCôte du Petit Tourmalet (4th Category, 199 m, 1.8 Km at 6.3%, Km 35.5), Côte de Saint-Clair (3rd Category, 294 m, 4.9 Km at 4.9%, Km 114.0), Col de la Croix de Médavy (3rd Category, 399 m, 2.6 Km at 5.0%, Km 180.9), Col des Quatre Gardes (3rd Category, 338 m, 2.9 Km at 5.4%, Km 213.0).
Le Mont-Saint-Michel acccueillera son premier départ d’étape, et les coureurs fileront en direction de l’Orne avec un passage en Suisse Normande, puis de la Sarthe, via la forêt d’Êcouves puis de Perseigne, où les coureurs auront à gravir deux des cols référencés de la région. Le dernier des deux, celui des Quatre Gardes au Belvédère de Perseigne, point culminant de la Sarthe, n’est situé qu’à 11km de l’arrivée à Mamers. Nous devrions assister à une belle lutte entre baroudeurs et sprinters.

Mardi 5 juillet
Image Étape 3 Bonneval – Cosne-Cours-sur-Loire, 170.5km

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Les coureurs filent en direction de l’est, le long de la vallée de la Loire. Seules des conditions météo particulières, comme à Saint-Amand-Montrond en 2013, pourraient empêcher les sprinters de s’imposer à Cosne-Cours-sur-Loire.

Mercredi 6 juillet
Image Étape 4 Varennes-Vauzelles – Le Creusot, 132.5km

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https://www.sisbos.fr/wp-content/uploads/2014/11/5_map.jpgCôte du Puits (4th Category, 606 m, 6.9 Km at 3.8%, Km 77.6), Mont Beuvray (3rd Category, 793 m, 3.8 Km at 6.7%, Km 85.8), Col d’Uchon (2nd Category, 633 m, 1.6 Km at 11.6%, Km 115.0), Côte de Prix (4th Category, 449 m, 2.3 Km at 5.0%, Km 125.1).

L’étape du Creusot est la première véritablement piégeuse pour les favoris. À travers le massif du Morvan, les coureurs auront à faire face à une étape courte, mais délicate : le col d’Uchon, dont le sommet est à 17 kilomètres de l’arrivée, présente deux kilomètres à 12% de pente moyenne. Un petit groupe devrait se présenter pour la victoire. Les meilleurs rouleurs devront passer s’ils veulent prétendre à s’emparer du maillot jaune avant le contre-la-montre d’Arc-et-Senans.

Jeudi 7 juillet
Image Étape 5 Le Creusot – Besançon, 196.5km

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https://www.sisbos.fr/wp-content/uploads/2014/11/6_map.jpgCôte de Saint-Martin-du-Tartre (4th Category, 396 m, 3.1 Km at 4.9%, Km 26.4), Col des Chèvres (3rd Category, 409 m, 2.9 Km at 6.8%, Km 48.3).
Une étape plus calme attend les favoris entre les deux rendez-vous de la première semaine. Ce sont les sprinters qui devraient chercher à verrouiller la course jusqu’à Besançon.

Vendredi 8 juillet
Image Étape 6 Besançon – Arc-et-Senans, 47.5km

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https://www.sisbos.fr/wp-content/uploads/2014/11/7_map.jpgINTERMEDIATE POINTS: Larnod (354 m, Km 13.4), Chay (298 m, Km 32.4).

Le seul contre-la-montre du Tour 2016 aura un fort goût de déjà-vu, puisqu’une épreuve individuelle a déjà relié les deux villes franc-comptoises. C’était en 2011 avec la victoire de Bradley Wiggins devant son coéquipier Christopher Froome. Mais cette fois-ci, le sens est contraire et les coureurs arriveront dans la majestueuse Saline royale d’Arc-et-Senans. Ce sont donc les rouleurs qui devraient reprendre l’avantage aujourd’hui, et leur intérêt est de se constituer un matelas conséquent avant les alpes qui se rapprochent à grands pas.

Samedi 9 juillet
Image Étape 7 Ornans – Aigle, 186.5km

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https://www.sisbos.fr/wp-content/uploads/2014/11/8_map.jpgCôte de Mouthier (3rd Category, 799 m, 9.9 Km at 4.2%, Km 23.1), Col du Mont d’Orzières (3rd Category, 1047 m, 6.6 Km at 4.4%, Km 77.8), Col du Marchairuz (2nd Category, 1421 m, 6.8 Km at 5.8%, Km 101.0), Côte de Chexbres (4th Category, 566 m, 7.7 Km at 2.5%, Km 152.7).

La dernière occasion pour les sprinters avant les alpes aura lieu en Suisse, dans un décor somptueux : la traversée du Jura offrira un début d’étape relativement corsé, avec le passage du col du Marchairuz, mais surtout des paysages uniques, le long des lacs de Saint-Point et de Joux. Par la suite, les coureurs entreront en Suisse et plongeront vers la ville de Lausanne, le long du Léman. Dans le final, ils suivront les corniches de Lavaux, classées au patrimoine mondial de l’UNESCO. L’arrivée sera jugée devant le siège de l’UCI, à Aigle.

Dimanche 10 juillet
Image Étape 8 Martigny – La Plagne, 198km

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Col du Grand Saint-Bernard (Hors Catégorie, 2435 m, 36.5 Km at 5.0%, Km 45.0), Colle San Carlo (1st Category, 1938 m, 10.5 Km at 9.7%, Km 119.8), Col du Petit Saint-Bernard (2nd Category, 2127 m, 12.8 Km at 5.2%, Km 139.0), La Plagne (Hors Catégorie, 2075 m, 17.1 Km at 7.4%, Arrive).

La première étape de montagne du Tour de France 2016 s’élancera de Suisse, puis traversera l’Italie avant de rejoindre la Savoie. En cours d’étape, le piège viendra du très difficile Colle San Carlo, habitué du Giro mais relativement neuf sur le Tour de France. Il devrait participer à user les organismes avant la longue montée de La Plagne, mais si quelques grimpeurs ont perdu trop de temps sur le contre-la-montre individuel, ils trouveront ici un terrain tout à leur mesure pour prendre le risque de l’offensive. Enfin, la montée vers le sommet de La Plagne est interminable, et devrait réserver à coup sûr plusieurs défaillances parmi les favoris.

Lundi 11 juillet
Image Étape 9 Épierre – Superdévoluy, 185km

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https://www.sisbos.fr/wp-content/uploads/2014/11/10_map.jpgCol du Glandon (Hors Catégorie, 1897 m, 18.8 Km at 7.4%, Km 34.6), Col de la Morte (1st Category, 1324 m, 13.6 Km at 7.0%, Km 94.8), Col du Parquetout (1st Category, 1394 m, 6.8 Km at 9.7%, Km 132.3), Col du Noyer (1st Category, 1639 m, 11.0 Km at 7.0%, Km 173.7), Superdévoluy (3rd Category, 1451 m, 2.9 Km at 5.7%, Arrive).
Une seconde étape alpine viendra conclure la très longue première semaine du Tour. Le Glandon en apéritif devrait permettre à plusieurs costauds, pourquoi pas revanchards de la veille, d’intégrer l’échappée fleuve de la journée. Mais c’est surtout l’inédit Col de Parquetout qui atirrera l’attention. Certes placé à plus de 50 kilomètres de l’arrivée, ses pentes sont tellement raides qu’une sélection s’opérera naturellement. Les routes sinueuses du Trièves ne favoriseront pas le regroupement. C’est la doublette finale Col du Noyer/Superdévoluy qui devrait accueillir les grandes offensives. La montée finale n’étant longue que de trois kilomètres, il faudra attaquer dans le col du Noyer pour créer des écarts significatifs.

Mardi 12 juillet

 Repos à Gap

Mercredi 13 juillet
Image Étape 10 Gap – Grasse, 225km

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https://www.sisbos.fr/wp-content/uploads/2014/11/11_map.jpgCol des Garcinets (2nd Category, 1161 m, 11.5 Km at 4.5%, Km 34.0), Col du Fanget (3rd Category, 1443 m, 4.0 Km at 7.2%, Km 55.8), Col de Corobin (2nd Category, 1202 m, 9.7 Km at 5.1%, Km 105.6), Col des Lèques (3rd Category, 1135 m, 5.2 Km at 5.7%, Km 135.4), Col de Saint-Barnabé (2nd Category, 1345 m, 10.0 Km at 5.5%, Km 160.2), Col de Bleine (2nd Category, 1437 m, 5.8 Km at 5.8%, Km 183.7).
Une étape piégeuse que cette longue traversée de la haute-provence… Très longue, un lendemain de repos, les organismes pourraient accuser le coup si la bataille pour prendre l’échappée matinale s’éternise trop longtemps. Parce que cette étape reste tout de même destinée aux baroudeurs sur le papier. Avec un enchaînement de petits cols étroits et méconnus, sur des routes toujours compliquées à aborder, puis une longue descente vers Grasse, le final promet d’être indécis et tactique.

Jeudi 14 juillet
Image Étape 11 Puget-sur-Argens – Marseille, 148km

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https://www.sisbos.fr/wp-content/uploads/2014/11/12_map.jpgCôte de Taradeau (4th Category, 194 m, 3.2 Km at 4.1%, Km 27.1), Côte de Bézud (4th Category, 409 m, 2.0 Km at 5.6%, Km 76.5), Côte de Mauzargues (3rd Category, 702 m, 6.5 Km at 4.8%, Km 89.4), Côte du Régage (3rd Category, 425 m, 5.7 Km at 3.7%, Km 126.2).
Quoi de plus somptueux qu’une arrivée dans la cité Phocéenne un 14 juillet ? Les coureurs s’offriront une traversée varoise sous la chaleur de juillet avant de pénétrer les Bouches-du-Rhône. Ils longeront la Sainte-Baume, mais plongeront vers Marseille via la côte du Régage plutôt que par le col habituel de la Gineste, beaucoup moins propice aux offensives. Cette étape devrait autant intéresser les baroudeurs que les sprinters, et offrir un savoureux duel entre sprinters, puncheurs et baroudeurs.

Vendredi 15 juillet
Image Étape 12 Miramas – Narbonne, 210km

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https://www.sisbos.fr/wp-content/uploads/2014/11/13_map.jpgMont Saint-Clair (4th Category, 111 m, 2.0 Km at 5.3%, Km 138.8).
Dernière occasion franche pour les sprinters avant Paris. À moins que … ? Ce n’est pas du côté du relief que viendra le danger aujourd’hui, avec la seule ascension du Mont-Saint-Clair en début de course, mais plutôt du vent qui souffle toujours depuis la mer dans cette région. Et les coureurs ne la quitteront presque jamais, parfois en équilibre entre la plage et les étangs de camargue. Pas de transition tranquille pour les leaders avant les Pyrénées…

Samedi 16 juillet
Image Étape 13 Narbonne – Les Angles, 159.5km

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https://www.sisbos.fr/wp-content/uploads/2014/11/14_map.jpgCol de la Bataille (4th Category, 250 m, 4.3 Km at 3.6%, Km 80.7), Col de la Llose (1st Category, 1707 m, 22.5 Km at 4.8%, Km 151.4), Les Angles (4th Category, 1654 m, 4.7 Km at 3.3%, Arrive).
C’est toujours la menace du vent qui devrait rythmer la première étape. Mais ce ne sont pas aujourd’hui que les sprinters verrouilleront le final. L’étape pourrait donc sourir aux échappées, à moins que… L’interminable montée vers le plateau de la Cerdagne pourrait leur être fatale si la bagarre se déclanche tôt entre les leaders. L’inédit Col de la Llosa ne sera peut-être pas assez dur pour éliminer tout le monde, mais assurément, seuls les meilleurs pourront se hisser en tête au terme des 23 kilomètres d’ascension.

Dimanche 17 juillet
Image Étape 14 Mont-Louis – Lescure, 180km 

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https://www.sisbos.fr/wp-content/uploads/2014/11/15_map.jpgPort de Pailhères (Hors Catégorie, 1980 m, 15.3 Km at 7.6%, Km 52.8), Col de Chioula (2nd Category, 1404 m, 5.8 Km at 7.3%, Km 74.1), Port de Lers (1st Category, 1498 m, 10.9 Km at 7.2%, Km 135.2), Col de la Crouzette (1st Category, 1194 m, 6.9 Km at 8.2%, Km 163.4).
Tous les visages de l’Ariège seront explorés au cours de cette longue traversée. Le difficile Pailhères n’arrive qu’après 35 kilomètres de course. Mais c’est surtout le final, avec l’enchaînement Lers/Crouzette qui devrait attirer l’attention des leaders. Le jumeau de Péguère présente un final particulièrement corsé, avec trois kilomètres à plus de 11%. Personne ne pourra se cacher cette fois-ci, puisque l’arrivée ne sera distante que de 15 kilomètres.

Lundi 18 juillet

 Repos à Saint-Girons

Mardi 19 juillet
Image Étape 15 Saint-Girons – Oloron-Sainte-Marie, 213.5km

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https://www.sisbos.fr/wp-content/uploads/2014/11/16_map.jpgCol du Portet d’Aspet (2nd Category, 1038 m, 5.3 Km at 6.5%, Km 31.0), Col des Ares (3rd Category, 789 m, 6.4 Km at 4.6%, Km 52.8), Côte d’Escaladieu (4th Category, 554 m, 4.9 Km at 4.8%, Km 108.1), Col de Marie-Blanque (2nd Category, 974 m, 8.1 Km at 6.5%, Km 184.9).
La troisième étape du sud-ouest sera plus calme pour le peloton qui éviteront cette fois une bonne partie des Pyrénées pour se contenter de Marie-Blanque en dessert, dans le final, qui plus est par son côté le moins difficile. À l’exception des baroudeurs, qui verront là une occasion rêvée de l’emporter. Contrairement aux jours précédents, et au lendemain, beaucoup de coureurs devraient se sentir capable de passer Marie-Blanque, alors le rythme pourrait être élevé en début d’étape malgré tout…

Mercredi 20 juillet
Image Étape 16 Saint-Jean-Pied-de-Port – Saint-Jean-Pied-de-Port, 104km

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https://www.sisbos.fr/wp-content/uploads/2014/11/17_map.jpgPic de Beillurti (1st Category, 1064 m, 7.0 Km at 11.4%, Km 14.9), Col d’Arthaburu (1st Category, 1125 m, 8.2 Km at 9.9%, Km 44.0), Col d’Ahusquy (1st Category, 1050 m, 10.2 Km at 7.5%, Km 79.9).
Le véritable inédit de ce Tour de France 2016, il est ici. Si la mode de ces dernières années était déjà aux étapes courtes et corsées en fin de massif pour favoriser les offensives de loin, le concept est porté ici à son paroxysme puisque les coureurs seront lâchés presque au pied d’un des cols les plus difficiles, mais aussi des plus méconnus de France : les cols basques et leurs pourcentages affolants. Le Tour n’est venu qu’une fois dans la région, en 2003, mais n’a jamais visité aucun des trois pointes de ce trident. Le Pic de Beillurti présente une pente moyenne de 18% dès son premier kilomètre. Le peloton explosera dès le kilomètre 6 et ne devrait jamais se reformer par la suite puisque l’ascension ne redescend jamais sous les 9,5% par la suite, jusqu’à son sommet 6 kilomètres plus loin. Les cols d’Arthaburu, puis d’Ahusquy dans le final ne seront pas plus faciles. Le maillot jaune aura le feu le 20 juillet, puisqu’il se retrouvera esseulé face à ses adversaires sur les routes sinueuses et escarpées des plateaux basques. L’étape clé de ce 104e Tour de France…

Jeudi 21 juillet
Image Étape 17 Langon – Rocamadour, 193.5km

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https://www.sisbos.fr/wp-content/uploads/2014/11/18_map.jpgCôte du Pech (4th Category, 284 m, 2.5 Km at 4.1%, Km 185.8), Côte de Rocamadour (4th Category, 250 m, 1.6 Km at 5.9%, Arrive).
Après une étape intense courrue le matin et un long transvert, les coureurs retrouveront une journée plus calme et pourront profiter des splendides paysages de la Dordogne. L’arrivée jugée au-dessus du célèbre village médiéval de Rocamadour devrait offrir des images magnifiques, et un vainqueur costaud, mais aussi malin…

Vendredi 22 juillet
Image Étape 18 Souillac – Aurillac, 193km

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https://www.sisbos.fr/wp-content/uploads/2014/11/19_map.jpgCôte d’Argentat (3rd Category, 494 m, 5.8 Km at 5.4%, Km 75.1), Côte de Salers (4th Category, 934 m, 2.5 Km at 4.0%, Km 125.2), Col de Néronne (3rd Category, 1218 m, 9.6 Km at 4.8%, Km 138.5), Pas de Peyrol (2nd Category, 1556 m, 8.5 Km at 6.9%, Km 153.8), Côte de Saint-Simon (4th Category, 817 m, 1.2 Km at 9.8%, Km 186.5).
Cette première étape du Massif Central n’est-elle qu’une étape pour baroudeurs ? L’enchaînement final Col de Néronne – Pas de Peyrol est certes loin de l’arrivée, mais le célèbre col cantalien est ici abordé par son versant le plus difficile, et à l’instar du col de la Crousette, présente un final de deux kilomètres à plus de 11%. Ce sont les coureurs qui détiennent la réponse…

Samedi 23 juillet
Image Étape 19 Brioude – Chalmazel, 160km

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https://www.sisbos.fr/wp-content/uploads/2014/11/20_map.jpgCôte de Cornille (4th Category, 691 m, 5.6 Km at 4.1%, Km 13.6), Col de la Vernède (3rd Category, 1017 m, 5.9 Km at 6.7%, Km 23.3), Col des Pradeaux (2nd Category, 1188 m, 10.6 Km at 5.8%, Km 77.5), Col des Supèyres (3rd Category, 1350 m, 10.0 Km at 3.5%, Km 99.3), Col du Chansert (2nd Category, 1229 m, 9.7 Km at 6.3%, Km 125.7), Col du Béal (1st Category, 1374 m, 10.6 Km at 6.9%, Km 150.2).

Pour la première fois de l’histoire récente du Tour de France, Puy-de-Dôme excepté, celui-ci se concluera par une étape de montagne en Massif Central la veille de l’arrivée à Paris. C’est le col du Béal, rendu célèbre par le Dauphiné Libéré en 2014 qui concluera l’étape mais il faudra cette fois-ci descendre jusqu’à la station ligérienne de Chalmazel. Attention cependant, l’étape est loin de se limiter au nouveau Ventoux ligérien. Il faudra avant cela enchaîner sans répit les cols des Pradeaux, des Supeyres et surtout du Chansert avant Saint-Pierre-la-Bourlhonne.

Dimanche 24 juillet
Image Étape 20 Jossigny – Paris-Champs-Élysées, 130km

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Comme chaque année, le Tour se concluera sur la plus belle avenue du monde. Les coureurs l’auront bien mérité !

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