J’avais annoncé en août dernier que je quittais définitivement le cyclisme de haut-niveau. Cela n’a pas changé, c’est bien le cas. Aujourd’hui, je roule trois à quatre fois moins que ces cinq dernières années. Pourtant, j’accrocherai encore un dossard au maillot en 2016. Pourquoi ce retournement de chemise ? Ce n’en est pas un, je prévoyais à vrai dire de courir depuis longtemps déjà. Et ce sera le cas pas plus tard que le 10 janvier prochain : je vais participer à une course sous les couleurs de l’équipe de mon université, dans la région de Saitama. Trois autres devraient s’enchaîner d’ici à février. A partir de mars, j’évoluerai sous les couleurs de l’équipe Franco-Japonaise Neilpryde Nanshin Subaru Cycling Team.
Arrêter le haut-niveau ne veut pas dire arrêter de courir. J’aime jouer au vélo, depuis tout petit, et j’ai la compétition dans le sang. Si l’occasion ne s’était pas présentée, j’aurais continué à courir de manière très éparse, avec l’équipe universitaire, dans le seul but de m’amuser. Mais Neilpryde Nanshin Subaru m’offre l’opportunité de courir sur divers continents, à commencer par l’Asie et l’Océanie, que j’ai pour objectif de découvrir cette année. Le défi sportif est lui aussi intéressant : en tant que seul coureur français à parler japonais, j’aurai un rôle particulier sur et en-dehors du vélo. Je n’aurai pas nécessairement pour objectif d’aller chercher des résultats personnellement.
Malgré cela, le vélo passera toujours après mes études et ma vie personnelle. Ce n’est plus rien d’autre qu’un jeu. Il est fort possible que je ne courre qu’une trentaine ou une quarantaine de jours dans l’année, courses par étapes comprises ; il est aussi possible que je ne courre pas pendant un, deux mois. Avec l’expérience, je suis capable d’adapter mon entraînement et mon comportement mais fatalement, mon niveau évoluera en conséquence. J’ai terminé les quatre dernières saisons avec plus de 21000 kilomètres ; je partirai sur une base de 10000 kilomètres l’année prochaine. Ce sera une préparation un peu étrange : des road-trips à vélo pour le foncier, des critériums universitaires pour le rythme et quelques entraînements spécifiques en fonction des envies, du temps et du travail nécessaire. Je suis curieux de voir quel niveau je suis capable d’entretenir de cette manière !
Pour le côté sportif, rendez-vous donc le 10 janvier prochain. Pour les voyages, à très vite !
Bonjour Tom, je peux te confirmer que toute expérience est bonne à prendre et que l’on se connait vraiment qu’aprés ses échecs. De nombreux facteurs entrent en ligne de compte pour réussir une performance ou un but. C’est ce qui fait aussi que la vie est pleine de rebondissements et de vrai bonheur.
Entreprendre quelque chose loin de chez soi apporte une ouverture d’esprit que peux de gens connaissent. Le milieu du sport maintenant le permet et encore faut-il se permettre ce choix.
Je l’ai fait moi-même par ma profession mais attention de ne pas être déstabilisé un jour ou l’autre. Donc de la vigilance et de la prudence.
J’ai discuté dernièrement avec un copain médecin qui a son fils au Japon à Osaka et qui est marié à une Japonaise. J’ai l’impression qu’aprés une ouverture de toutes les frontières, moeurs et spiritualité, il y a comme un arrière goût de retour en arrière.
Profite en tout cas, à fond de tout ce que tu vis et longue route.
Jacques
Tu pourras faire les championnats de France?
Non, il n’en est pas question, je ne roule plus que pour le plaisir !
Tu fais le bon choix, et prendre le sport comme un jeu te permettra sûrement de faire encore de très belles perfs,
Au plaisir de suivre les billets relatant tes futures aventures nippones !