Hauterive – 1/2/3/J 8e
Hauterive – 1/2/3/J 8e

Hauterive – 1/2/3/J 8e

Après une journée de récupération, je retrouvais le peloton en ce lundi de pâques, sur le Grand Prix d’Hauterive dans l’allier. Maigre peloton toutefois, avec 35 coureurs, et un plateau tout à fait à ma portée… Une occasion rare dans mon calendrier. Pour seul allier ce jour-ci, mon coéquipier aveyronnais Damien Fabre, face aux trois principales écuries que sont l’Issoire Cyclisme Compétition, l’AC Cusset et le Team Pro Immo. Le circuit, totalement plat et plutôt venté, favorise le mouvement et la stratégie collective : il va donc falloir être omniprésent à l’avant pour s’immiscer dans le jeu collectif des formations en nombre.

Je me laisse les cinq premiers tours pour apprécier le visage que prend la course. Dans les roues, c’est carrément une récupération, le peloton n’avance pas. Je me glisse dans les coups avec lucidité et après deux ou trois coups pour rien où je n’insiste pas, un groupe de 7 se forme avec deux coureurs de chaque club, plus moi. Du pain béni. Je me retiens d’appuyer trop mes relais dans un premier temps, et l’écart grimpe jusqu’à vingt secondes. Je crois alors que le plus dur est fait mais le peloton se rapproche. Je relance alors l’allure mais je suis seul à avoir les jambes et la volonté pour le faire : je ne peux pas appuyer pour les autres… Nous sommes repris, mais la course est loin d’être perdue pour autant.

hauterive1

Je retourne à l’assaut immédiatement et intègre plusieurs autres groupes qui ne parviennent pas à s’isoler durablement. Jusqu’à la fin du premier tiers de course, je suis dans tous les coups, sans la moindre exception. Je choisis finalement de laisser s’en aller un coup parmi d’autres, avec deux coureurs d’Issoire, un cussettois et albenassien isolé, espérant que Damien reprenne le flambeau pendant quelques tours. Le Team Pro Immo piégé, je ne me fais aucun souci dans un premier temps. Mais voyant à quelle vitesse l’écart atteint presque la minute et comment Issoire verrouille totalement la course, je commence à m’inquiéter. Je vais voir les coureurs de Pro Immo pour m’organiser avec eux, mais ils sont dépassés. Damien, déjà résigné, refuse lui aussi de me donner un coup de main. Je laisse faire quelques tours et je place un gros contre, puis deux, puis trois et parviens enfin à former un groupe de 5, non sans emmener deux issoiriens sur le porte bagage. Mais pour la première fois, j’ai le soutien de deux coureurs : Léo Dulin de Pro Immo et Stéphane Gay de Cusset. À trois, on parvient à se rapprocher à trente secondes. Mais Damien revient avec un groupe de l’arrière qui nous désorganise, puis le peloton en entier. L’échappée reprend le large. Je remets un antépénultième coup de vis vent de face pour de nouveau sortir à cinq coureurs, dont Damien. Cette fois-ci, nous ne serons plus revus mais c’est trop tard pour la victoire. Finalement, je laisse Damien sortir avec son issoirien dans la roue pour aller se disputer la place de 5. Du reste, je suis battu de peu au sprint par un impressionnant Léo Dulin et dois me contenter de la place de 8.

hauterive2

Grosse déception d’avoir laissé passer l’occasion en or que représentait cette course. Le nombre n’était pas à notre avantage. Je n’ai pas peur de dire que j’étais sans doute le plus fort, pour une fois. Je n’ai pas de regret sur mon comportement. Je savais qu’il fallait que je décante moi-même la course. Malheureusement, la seule équipe à avoir couru intelligemment et avec la volonté de l’emporter a été Issoire et ils nous ont piégés. Je ne referai pas la course, mais j’ai le sentiment d’avoir raté une occasion en or de m’imposer à nouveau en première catégorie.

Cette course était probablement ma dernière avant le Tour du Sénégal. Je vais partir en stage une semaine au Pays Basque pour parfaire ma condition. Je décollerai ensuite dimanche 19 avril, et je tenterai de vous faire suivre la course le plus régulièrement possible. J’ai hâte de retrouver enfin le véritable cyclisme !