Grand Prix des Hauts de France – Élite Nationale
Grand Prix des Hauts de France – Élite Nationale

Grand Prix des Hauts de France – Élite Nationale

Le grand voyage de l’équipe dans le nord s’ouvrait mercredi par une seconde reconnaissance collective de la première partie du parcours de Paris-Roubaix Espoirs. Avant qu’une partie des coureurs ne redescende en direction de Châlons-en-Champagne pour participer au contre-la-montre par équipes des Boucles de la Marne, 5e épreuve de la Coupe de France DN1, je disputais, accompagné de Nico Denz, Benjamin Jasserand, Gabriel Chavanne et Julien Roux, le Grand Prix des Hauts-de-France en élite nationale. Cette course, avec une majorité de coureurs belges au départ dont un fort contingent des équipes réserves Lotto Belisol U23 et EFC – Omega Pharma – Quick Step, proposait deux passages sur le secteur pavé de Hesdin, long d’1km300 et relativement difficile. Au total, après 8 boucles d’un circuit final de 6,5km dans Douchy-les-Mines, nous devions couvrir pas moins de 175 kilomètres de course.

Au départ, Loic Varnet nous a laissé carte blanche, à Julien Roux et à moi, pour permettre aux trois autres coureurs qui disputaient le contre-la-montre par équipes deux jours plus tard de se réserver un peu davantage. Je suis donc allé dans les coups avant le premier secteur pavé, km28, que je suis parvenu à aborder très bien placé, en 5-6e position, pour me permettre de rétrograder un peu et sortir dans un second groupe qui n’a pas tardé à recoller au premier. Julien est sorti en tête de ce secteur, et a ainsi pu se permettre d’intégrer une échappée d’une quinzaine de costauds qui s’est rapidement octroyée une minute d’avance. Derrière, la Lotto Belisol U23, piégée, maintient un rythme élevé et parvient à stabiliser l’écart. Lorsqu’ils relâchent la pression, les tentatives de contre fusent alors à nouveau et à de nombreuses reprises le peloton se morcelle derrière les échappées. Je suis tantôt dans le premier groupe, tantôt dans le second, tantôt dans le dernier, mais celui-ci se reforme toujours jusqu’à l’entrée du circuit final.

Je rentre bien placé et reste vigilant aux tentatives de sortie. Dans les premiers tours, je remarque que la montée à l’opposé du circuit, relativement roulante pourtant, permet de faire des différences, et qu’à plusieurs reprises, un groupe se forme au sommet et menace grandement de prendre du champ. C’est ainsi que je flaire le bon coup, à l’occasion du 4 ou 5e tour, et me retrouve en compagnie de Nico Denz dans un contre d’une vingtaine de coureurs qui parvient à se placer entre l’échappée et le peloton. Nous reprenons Julien, décroché de l’échappée, et tentons de nous rapprocher de la tête qui, même si elle résiste bien, plie à deux tours de l’arrivée.

Nous jouons à présent la gagne. Nico est très entreprenant, et je tente de rentrer dans son jeu la majorité du temps, malgré que je commence à ressentir mes efforts continus durant toute l’épreuve. Je m’accroche et me concentre sur la perspective d’aider Nico à se placer pour le sprint final, mais l’arrivée descendante me surprend, et je ne parviens pas à me replacer avant le dernier enchaînement de virages, dans un final extêmement rapide qui ne me permet pas de remonter beaucoup de places. Au final, nous ratons le coche, en terminant tous entre la 25e (Julien) et la 31e place (moi).

Malgré tout, je retiens un bilan plutôt encourageant à l’issue de la course : si j’ai clairement manqué de clairvoyance en début de course, je me suis bien rattrapé sur le circuit final et je suis parvenu à tenir la distance avec succès, même s’il m’a manqué la conclusion. De bonne augure avant Paris-Roubaix, dimanche, qui totalisera cette fois pas moins de 190 kilomètres, avec bien plus de deux secteurs pavés, cette fois-ci. Je me sens prêt pour partir à l’assaut du mythe, et surtout, à donner jusqu’à la dernière once d’énergie qu’il me restera…