Cormoz – 1/2/3/J
Cormoz – 1/2/3/J

Cormoz – 1/2/3/J

C’était la quatrième fois déjà que je participais au Grand Prix de Cormoz. La première fois, je n’étais que Cadet, et j’avais passé un sale quart d’heure dans ce peloton de près de 200 coureurs de première catégorie et mon braquet de 49*14. La course avait été couverte à plus de 45 km/h et sans jamais avoir pu remonter à l’avant, j’avais lâché prise après une quarantaine de kilomètres. C’est mon coéquipier dans le petit club de Pierre-Bénite, Pierre Moncorgé, qui réglait le sprint massif alors qu’il n’était que junior. L’année dernière, je terminais douzième sous les couleurs de Roanne.

La succession de faux-plats sur des routes tantôt très étroites, tantôt très larges favorisaient une course de mouvement et nous le savions bien, c’est pourquoi nous n’avons pas raté un seul coup en début de course. Mais lorsqu’après quelques tours, une première échappée prend du champ, cette fois-ci, nous n’y sommes pas. Notre homme en forme, Nico Denz, parvient à faire la jonction en emmenant un coureur du Centre Mondial sur son porte-bagage.

cormoz

Mais à la mi-course, alors que le peloton n’avait pas abdiqué, l’échappée est reprise. Je crois alors que les cartes vont être redistribuées mais je n’ai même pas le temps de remonter en tête avant que le même groupe, à quelques coureurs près, ne reprenne de nouveau du champ après qu’un coureur ait laissé une cassure sur les portions étroites. Rebelote par conséquent, seul Nico nous représente. Nous n’avons de cesse de relancer la course à l’arrière pour tenter de lui amener du soutien, et avec d’autres coureurs je parviens régulièrement à creuser l’écart, mais jamais pour plus de cinq ou six kilomètres. Nous devons nous résigner aux places d’honneur pendant que Nico, lui, remporte la course avec maestria, nous laissant comprendre qu’il n’avait besoin de personne. Je bâcle mon sprint, l’enjeu étant quasiment nul.