#25 1/2/3/J Sorbiers
#25 1/2/3/J Sorbiers

#25 1/2/3/J Sorbiers

Gros trou dans le calendrier ce week-end : deux courses seulement en région, la nocturne de Sorbiers initialement en 2e catégorie qui a été ouverte aux 1re exceptionnellement, et une 3e catégorie le dimanche à Montrevel en Bresse. Je décide de m’aligner au départ des deux.
Sorbiers, un petit critérium de 1,7km à parcourir 36 fois. Pourquoi aussi peu ? Parce qu’à chaque tour, le peloton doit gravir un mur de 400m de long, à 10-12% de moyenne… A cela s’ajoutent un soleil de plomb et des températures élevées, que tout le monde ne supporte pas forcément. Tout le monde s’attend à une course terrible et tout le monde a un peu d’appréhension. Moi, pas trop. J’ai bien travaillé cette semaine et je sais que je serai en bonne forme. Pas encore au top, mais sur un circuit comme celui-ci sur une distance assez courte, je serai à l’avant. Je ne suis pas grimpeur, mais la bosse nécessite à chaque tour la répétition d’un effort à i5 quand ça monte rapidement, et c’est ce que j’adore.
L’ECSEL, en nombre forcément puisque club organisateur, est la grosse équipe à surveiller, même si plusieurs individualités sont à rajouter à la liste, avec Sam Lindsay et Clement Venturini pour Vaulx, Fayolle et Rebecchi pour Charvieu, ou encore Pierre Chevalier pour la BAC. On sent bien que 70% du peloton est sur la défensive, j’en fais partie, cette bosse fait terriblement peur et surtout, il faut chaque fois garder à l’esprit qu’on la monte encore 35 fois, 34 fois, 33 fois… En revanche, les 30% restants semblent l’oublier et pas mal de coureurs font le début de course, ou en tout cas la première moitié. Le premier échappé dangereux est mon collègue junior Vincent Clerjon, mais après 4 ou 5 tours de “bagarre”, il rentre naturellement dans le rang. Au début du 2e tiers, après une douzaine de tours donc, c’est au tour de Landry de sortir en facteur, sans que personne ne réagisse. Il faut dire que l’armada de l’ECSEL dissuade pas mal de monde, et ils le protègent à merveille. Je ne le juge pas trop dangereux cependant puisque s’il veut gagner, il devra couvrir encore 24 tours tout seul…
En me plaçant en queue du peloton pour attraper un bidon, peloton qui ne compte plus qu’une quinzaine de coureurs, je suis pris dans une petite cassure et en voulant gérer mon effort pour revenir, je me rends compte que l’écart se creuse très vite. Alors, dans la bosse au tour suivant, je contre violemment mon groupe pour faire le saut de puce, et réintégrer le peloton. Le problème, c’est que ce n’est plus le peloton ! Je ressors le tour suivant pour revenir sur Pierrick Jelen et Bruno Changeat. Je sens clairement que j’en ai encore dans la soquette, mais qu’à chaque attaque, je faiblis un peu. Après quelques tours passés en leur compagnie, j’attaque de nouveau. Cette fois, je reviens sur un autre duo composé de Arnaud Bassy et Pierre Chevalier, pour la 4e place. J’apprends qu’à une grosse minute devant, il y a trois stéphanois ensemble. Je suppose qu’il y a Xavier et Landry, que je n’ai toujours pas doublé. A une quinzaine de tours de l’arrivée je place encore une attaque, seul Pierre Chevalier parvient à me suivre. Et enfin, après encore quelques tours à deux, je place ma dernière attaque, à 9 tours de l’arrivée.
Je me retrouve donc seul en contre. Livré à moi-même, je suis maintenant le seul maître de mon effort. Sur un tour, j’ai repris beaucoup de temps aux stéphanois puis, petit à petit, je grapille le temps qu’il reste. Je reviens à trente secondes. Je ne les boucherai jamais. Je commence à accuser le coup petit à petit, je mange, m’arrose, je ne comprends pas tout de suite ce qu’il m’arrive. J’ai des frissons, de plus en plus mal, je suis vidé de toutes mes réserves. Je suis entrain de prendre un coup de chaud, je ne le comprends qu’à trois tours de l’arrivée. A partir de ce moment, c’est sauve qui peut. Je donne tout ce qu’il me reste. Je ne pense plus qu’à conserver ma 4e place. Les deux derniers sont les plus longs. Je reviens sur Rolland, Bassy et Changeat qui sont 6, 7 et 8e mais qui me redoublent sur la fin pour se départager. J’en termine 4e à 1’28 du triplé stéphanois Barioz – Mezange – Brun. J’ai donc pris un tour au 6e. Et le 10e en a pris 2…
4, ma meilleure place en 1re catégorie : je progresse. Dommage d’avoir raté le coche au mauvais moment, au vu de ma remontée, je peux avoir des regrets de ne pas avoir pris la roue des stéphanois. Seulement, je me serais retrouvé à 3 contre 1. Gagner aurait donc été très difficile. Je suis satisfait de ma course.