
De nouveau un week-end de transition, pour une fin d’année scolaire qui va grandement ressembler à la précédente niveau calendrier des courses… En espérant retrouver le même succès. Pour rappel, j’avais fait Chasse cette semaine-là (crevaison dans le dernier tour) Roussillon (victoire) Mieussy (dernière interrégion, 16e) puis l’objectif était le même : les championnats Rhône Alpes (3e). Cette année le planning est le même, auquel j’ai décidé de rajouter Foissiat en première lundi prochain, et le Tour du Pays de Seyssel la semaine suivante.
Aujourd’hui Chasse sur Rhône donc, un classique, un circuit qui me convient très bien, de puncher. Joli plateau au départ pour une 3e catégorie.
Je décide de laisser couler les premiers tours afin de ne pas terminer comme jeudi. Un premier coup sort, dans lequel on retrouve deux Lyon Sprint, Chuitel, Bruyas, Daniere, Charret, Lecoeur et un Caladois. C’est surtout la présence de Lecoeur qui me dérange. Partie très tôt, dans le 2 ou 3e tour, cette échappée va finalement s’avérer être la bonne… Ou presque.
Derrière, statut quo et peu de monde prend la poursuite à son compte. Les contres sortent à un où à deux maximum, sans réel impact sur le scénario. Finalement jusqu’à ce que j’y aille de mon attaque entre les deux pétards qui s’enchaînent sans descente, franche et violente. Je sors tout seul en contre, l’écart est alors autour de la minute. Au bout de deux tours, je me rapproche à 25″ de l’échappée puis plafonne, et finis par me retourner. Derrière, c’est la pagaille : en contre Moreau et Charreyron, puis un groupe d’une douzaine seulement. J’attends le premier contre pour tenter de rentrer, pas plus de succès et on se relève. L’écart entre les deux groupes dans le dernier tiers de la course est d’une trentaine de secondes.
A chaque tour au pied de la bosse, on peut juger de l’écart qui nous sépare. De visu, il n’y a rien : ils basculent lorsqu’on commence à monter. Mais ces 30 secondes ne baisseront qu’à 15″ à cinq tours de l’arrivée, puis c’est tout.
Tout se joue dans le dernier tour. Depuis plusieurs tours je sais très bien ce que je vais faire. Ma tactique est extrêmement risquée mais c’est la seule qui a mon avis me permette d’envisager la victoire : il y a trop de monde rapide au sprint dans ce groupe, certains plus que moi. Au même endroit que quelques tours auparavant, j’attaque en essayant de n’emmener personne. La deuxième partie de la bosse se présente alors, je me retourne : Chamerat a réagi une vingtaine de mètres derrière mais avec un temps de retard. Puis ensuite Venturini. Sur le début de la bosse je lève un peu le pied pour les attendre, puis dès que la jonction est faite je contre une nouvelle fois. J’adore cette sensation, de sprinter au sommet d’une bosse au dessus du seuil lactique en repoussant toujours la douleur de plus en plus vive. Ca y est, la jonction sur l’échappée est faite.. Au sommet de la bosse. Il reste un kilomètre et demi. Je tente de sortir tout de suite en les surprenant, sinon, Chamerat et Venturini, les deux plus rapides rentreront et tout sera à refaire. Seulement ça bascule et deux virages serrés s’enchaînent, je ne peux pas continuer sur ma lancée. Nous voilà donc avec les 6 survivants de l’échappée initiale, plus Chamerat et Venturini.
A peu près au kilomètre, je place un dernier démarrage au pied d’un petit pétard. Je donne tout. Mais derrière Venturini ramène Chamerat dans un fauteuil. Au dernier virage à 500m de l’arrivée, Chamerat place son démarrage et Clément, qui nous a fait perdre tous les deux, se rassoit. Il l’emporte donc facilement, je résiste au retour des autres mais pas de Lecoeur qui me pique la 3e place. Après 4 attaques en un tour c’est déjà satisfaisant.
Le fait est que je n’ai toujours pas gagné mais je considère avoir tout fait pour sans regret possible.