#11 : Championnats du Rhône Quincié-en-Beaujolais
#11 : Championnats du Rhône Quincié-en-Beaujolais

#11 : Championnats du Rhône Quincié-en-Beaujolais

Une journée difficile dont je me rends compte que je n’avais jamais écrit l’article sous le coup de la déception. Bien entendu avec le recul cela m’apparait assez risible !

Je rédige donc cet article avec trois ans et demi de retard, en décembre 2013.

Les championnats du Rhône cadet 2 étaient l’un des gros objectifs de ma saison, auxquels je vouais à l’époque un culte presque divin. Sans doute que l’idée d’être champion de quelque chose me grisait, je n’en sais rien ; en tout cas toujours est-il que cette défaite (car il faut le dire, il a s’agit d’une cuisante défaite) a été très formatrice par la suite. Et puis je me suis plutôt bien rattrapé en devenant rapidement ensuite champion du rhône, puis champion Rhône-Alpes junior.

La course s’est assez rapidement muée en non-course, et malgré les coups de boutoir des seuls Cédric Depardon, Mathieu Barioz ou Valentin Jury, ni le profil valloné, ni plus la maigre distance (44km) n’ont aidé à décanter la course, qui ne s’est ouverte qu’à deux tours de l’arrivée, lorsqu’un groupe de 7 coureurs dont je faisais partie s’est enfin détaché.

Chacun n’osant surtout pas prendre le moindre risque, le duel dans la course ouvert entre Jérémy Lachanelle et moi conditionnait tout le reste, et si grâce au courageux Depardon un groupe de trois, lui, Jérémy et moi a failli se former dans le dernier tour, c’est bien à 7 que nous avons fini par arriver évidemment au sprint, avec toute la tension que cela sous-entendant.

Et à ce genre d’exercice, à l’époque, j’étais drôlement faible et face à un adversaire du calibre de Lachanelle j’avais précipité ma propre perte. J’étais rapide, bien entendu, mais j’étais friable comme jamais dans la tête. Dès le lancement du sprint, lorsque j’ai observé que celui-ci s’engageait déjà mal, je me savais perdant.

Sur le podium, j’ai fondu en une véritable crise de larmes parfaitement ridicule mais qui m’a permis de définitivement tourner la page, et de me renforcer pour finir par comprendre que de terminer vice-champion du rhône n’allait pas tant conditionner la suite de ma vie.