#37 1/2/3/J Fleurie
#37 1/2/3/J Fleurie

#37 1/2/3/J Fleurie

            Une nouvelle course de ce niveau première catégorie. J’ai déjà quasiment 600 kilomètres dans les jambes depuis le début de semaine et on n’est que samedi. Si j’encaisse cette course, on pourra vraiment dire que je récupère bien. La majorité des coureurs que l’on retrouve aujourd’hui, d’ailleurs, n’en sont pas à leur première course de la semaine et beaucoup étaient déjà là la veille. Le plateau est encore plus impressionnant avec surtout de vrais grimpeurs, comme Frédéric Talpin, Vincent Canard, Jérémy Bescond, Christophe Goutille et Nicolas Morel, Guillaume Bonnet, Morgan Poulard, Axel Gagliardi, Sébastien Fournet Fayard… Ainsi que quelques très bon juniors, comme Nicolas Carret, Nans Peters ou Benjamin Jasserand. Du côté du club le collectif est un peu différent mais toujours aussi fort, avec Jérôme Mainard et Anthony Soares, Aymeric Brunet, Yvan Callaou, Florian Dumourier ainsi que le cousin d’Anthony qui est portuguais et qui découvre les courses françaises.
            A cause de la crevaison de la veille, je prends le départ avec une roue arrière campa du club, qui passe très mal avec ma transmission. Pas de chance, le circuit sinueux et vallonné impose de nombreux changements de rythme. Il développe presque 5 kilomètres mais malgré tout, la vitesse est tellement importante qu’on croirait être sur un critérium. Trois montées importantes s’enchaînent et se répètent sans cesse, entrecoupés de portions de descente rapides mais jamais en revanche de portions plates.
            Je souffre beaucoup dans les roues presque dès le départ, et je constate pourtant que malgré la vitesse, tout le monde est capable de s’accrocher et de basculer avec le groupe. Je me force néanmoins à participer activement aux mouvements de course et à soulager l’équipe en prenants quelques coups lorsque les autres sont mal placés ou dépassés. A chaque fois cependant je paye mon effort au prix fort et dois lutter pour accrocher la queue du groupe qui finalement, commence à s’émietter dangereusement. Jusqu’au moment où, après avoir forcé un peu trop mes capacités sur une attaque, je prends un contre coup plus important que les autres, et mon corps lassé de devoir souffrir toujours autant, dit stop. Dès le pied de la bosse la plus difficile, je suis lâché sans contestation possible. Je ne suis pas le seul : autour de moi en perdition, d’autres naufragés, comme Benjamin Olivier ou Pierre Yves Sanlaville.
            La course s’arrête donc au bout d’une grosse heure pour moi. C’est la première fois de la saison que j’enlève mon dossard avant l’heure. Je n’aurais pas été capable de mettre un coup de pédale de plus de toute façon. Une journée difficile et pas très agréable après laquelle je comprends qu’il faudra faire un jour de repos, pour pouvoir enchaîner le stage du comité régional, et la grosse semaine de préparation avant le gros objectif des Championnats de France…

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